De l’apprentissage de la pâte à modeler en maternelle, à celui des mathématiques au lycée, vous avez toujours été en tête de classe. Là où vos camarades peinaient à décrocher un 12 sur 20, vous surfiez avec aisance au-dessus de la moyenne, frôlant le malaise dès que vous descendiez en dessous de 15. Et pourtant, depuis que vous êtes entré dans le monde merveilleux de l’entrepreneuriat, vous êtes confronté pour la première fois à une sensation qui vous est totalement étrangère : l’impression de galérer. Vous avez beau faire de votre mieux, vos prestations sont nickels, vous vous donnez corps et âme, vous faites tout ce qu’on vous dit de faire et cochez tous les objectifs… la reconnaissance attendue n’arrive jamais. Pire encore, ceux qui travaillent moins bien que vous semblent gravir les échelons bien plus vite.
Mais pourquoi ce qui fonctionnait si bien à l’école ne fonctionne plus quand on est entrepreneur ? Comment se fait-il qu’être « bon élève » ne soit pas synonyme de succès professionnel ? C’est le sujet du jour…
Le syndrome de la bonne élève, qu’est-ce que c’est ?
Une pression sociale
Connaissez-vous ce sentiment ? Oui, cette impression où vous devez être le ou la meilleur pour être félicité. Cette volonté excessive d’être bien vu par les autres. Vous savez, cette envie de se perfectionner pour avoir de la reconnaissance. En général, nous pensons que c’est bénéfique parce que nous nous surpassons. Mais, au contraire, la société nous a formés ainsi. Ce n’est donc pas un choix de notre part, mais bel et bien une pression sociale.
Par ailleurs, nous retrouvons plus souvent cette circonstance chez les femmes. Ce n’est pas un secret, les femmes sont éduquées différemment des hommes. Une éducation différente qui se traduit par le fait que les garçons ont le droit de faire des erreurs, et les filles doivent être parfaites, sans défauts. Véridique, n’avez-vous jamais entendu une personne justifier le comportement des uns et des autres par leur sexe ?
« Une fille doit être soignée »
« Une fille ne s’assoit pas comme ça à table »
« Tu es une fille, tu dois être plus organisée »
Et à l’inverse…
« Il n’a pas fait ses devoirs ? C’est un garçon après tout ».
« C’est bien connu, les garçons font moins attention que les filles »
Bien évidemment, ce sont des idées reçues. Cependant, ces stéréotypes ont servi d’inspiration à la génération précédente. Ainsi, que nous le souhaitions ou non, nous nous sommes formés avec cette vision de la société.
Le premier point à retenir, le syndrome de la bonne élève est la satisfaction uniquement ressentie lorsque nous sommes félicités. Le syndrome de la bonne élève est synonyme du travail acharné que nous élaborons dont l’unique objectif est d’avoir l’approbation de notre entourage.
Comment se crée ce syndrome?
Les premières instances de la socialisation
Véritablement, le domaine familial et scolaire nous a incités à penser de cette façon. Cependant, nos parents, nos professeurs, ne font que suivre ce que la société leur a inculqué. Ce phénomène ne date pas d’aujourd’hui, bien au contraire il résulte des faits historiques.
En ce qui me concerne, j’aime profondément mes parents. Néanmoins, je suis consciente qu’ils m’ont éduquée différemment de mon frère. Mes parents m’ont également transmis cette façon de penser : « Si je réussis, je serais reconnue. Si je réussis, je vais être aimée. » Une fois que nous avons assimilé ces paroles, il est difficile de s’en détacher. Alors, la seule solution c’est d’avoir le contrôle total de tout ce qu’on fait, de tout ce qu’on entreprend. Et à ce stade, lâcher-prise est un sentiment que nous ne connaissons pas.
Cercles vicieux
Sans conteste, avoir de bonnes notes, des résultats positifs pour être félicité est devenue le référentiel de notre propre valeur. Pourtant, l’association du travail fourni avec la récompense et l’encouragement n’est pas compatible avec l’entrepreneuriat. Ainsi, si ce besoin constant d’approbation continue dans la vie d’adulte, ça entrainera des conséquences graves. Des dégâts néfastes tels que l’épuisement psychologique et physique.
Dès lors, si vous vous sentez concernés par ce syndrome, n’attendez pas que les dégâts arrivent. Agissez dès maintenant et changez vos habitudes. Le monde n’est pas parfait, l’humain n’est pas parfait. Ainsi, acceptez de commettre des erreurs, acceptez de ne pas avoir le contrôle sur tout. Acceptez surtout de ne pas être parfait.
Quelles sont les solutions ?
Repérer et accepter
Pour se libérer de ce syndrome de la bonne élève, l’étape la plus difficile est l’acceptation. En effet, en tant qu’être humain, nous avons tendance à nous voiler la face. Véritablement, même si nous essayons de nous rebeller contre la société, les valeurs qu’elle transmet que ce soient positifs ou négatifs sont tout de même inscrites au fond de nous.
Ainsi, la première étape est de repérer réellement que vous êtes dans un cercle vicieux. Premièrement, vous devez reconnaître que pour être satisfait de vous-même, vous avez besoin de la reconnaissance des autres. La deuxième étape est l’acceptation.
Comprendre la provenance du problème
Encore une fois, le but dans cette partie est de trouver une solution. Ainsi, le défi est d’être pleinement honnête avec soi-même. Pour ce faire, posez-vous les bonnes questions :
À qui est-ce que vous cherchez à plaire ?
Pourquoi souhaitiez-vous plaire à ces personnes ?
Est-ce que c’est ce dont vous souhaitiez vraiment ?
Êtes-vous fier de vous ?
En répondant à toutes ces questions, vous sauriez la raison et la provenance de ce problème.
Changement : reprogrammer votre cerveau
La solution face à ce syndrome est vous. Effectivement, pour lâcher prise, il est essentiel de rééduquer votre cerveau avec des pensées plus saines.
C’est facile à dire, facile à écrire, mais je vous assure : c’est véridique. Une fois que vous commencez à penser autrement, vous verrez la vie d’une autre façon. La clé c’est vous. Vous êtes votre propre médicament.
En lâchant prise, vous libérez des bénéfices professionnels et personnels. En effet, vous fournirez un travail de qualité, mais surtout propre à vous-même. Vous allez voir une grande différence par rapport au travail que vous avez effectué sous la pression.
Travailler la confiance en soi
NON, pour être aimée et reconnue, vous n’avez pas besoin d’être parfait. L’essentiel est d’apprendre à vous vendre. Difficile et délicat, mais pour faire la différence, il faut que vous vous mettiez en avant, être force de proposition et affirmer ce que vous souhaitez, ce que vous pensez, sans craindre de faire une erreur.
Instaurez-vous un moment rien que pour vous. Accordez du temps à votre personne. Et répétez ces paroles quotidiennement :
« Je décide de m’aimer pleinement ».
« Le nombre de like, de commentaires ou d’abonnés ne définit pas ma valeur »
« Ce n’est pas mon chiffre d’affaires qui fera que je serai plus aimé »
« Je suis fier de ce que j’ai accompli »
Aimez-vous tout simplement avant d’attendre l’amour et la reconnaissance des autres. C’est de cette façon que vous allez prendre du plaisir dans votre business, et vous verrez que votre business décollera également.
Ainsi, quelle première action allez-vous mettre en place pour vous libérer de ce syndrome de la bonne élève ?
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